lundi 25 mai 2009

UMP, PS, MODEM et Verts, la grande hypocrisie…

« Changeons l’Europe… », « Une Europe plus démocratique…». À quinze jours des élections européennes, l’UMP, le PS, le Modem et les Verts sont entrés dans la campagne de l’hypocrisie. Ils souhaitent changer l’Europe qu’ils ont construite et façonnée depuis des décennies et prônent une Europe démocratique alors qu’ils se sont unis à plusieurs reprises pour bafouer la volonté du peuple. Tous adeptes d’une citoyenneté européenne, ils sont pourtant incapables de prendre en compte les résultats des référendums qui ont eu lieu ces dernières années.

Chaque nouvelle élection nous apporte son lot de promesses, de volonté de changement et d’espoir mais lorsqu’on tire le bilan du comportement des députés européens déjà présents au sein du Parlement à Strasbourg, nous constatons qu’entre les paroles et les actes ils font souvent le grand écart.
La campagne européenne des socialistes remporte certainement la palme d’or du mensonge et de l’hypocrisie puisque le parti a décidé de centrer sa campagne sur sa volonté de changement de politique européenne sous le slogan « Stop, changeons maintenant !» et sur la défense du service public. Pourtant, une grande majorité des socialistes a voté récemment au Parlement européen la loi visant à démanteler les grandes entreprises énergétiques comme EDF dans le but de les préparer à l’ouverture à la concurrence et à la privatisation. Ils n’ont pas été les seules à gauche à voter pour cette loi puisque Daniel Cohn-Bendit et Gérard Onesta des Verts faisait également partis des liquidateurs.
Le Modem n’a rien a envié au Parti socialiste car il a fait preuve également de malhonnêteté intellectuelle lorsqu’il a affirmé par la voix de son président François Bayrou qu’il s’était toujours engagé dans la défense du service public alors que dans le même temps les députés Modem votaient à Strasbourg la loi mettant fin au monopole public de la Poste pour le courrier de moins de 50 grammes.
Sans oublier l’U.M.P. qui on le sait a abandonné le peuple depuis bien longtemps, a organisé la grande braderie de la démocratie en 2007 lors de la ratification du traité de Lisbonne copie conforme et même complexifié du T.C.E.* rejeté trois ans auparavant par 54,68% des citoyens français. Nicolas Sarkozy qui ne sait sur quel pied danser pour l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne est le symbole de ce comportement schizophrène et de l’impasse politique majeure dans laquelle se trouvent aujourd’hui les principaux partis politiques en Europe.

La ratification du traité de Lisbonne par les Parlements Nationaux des pays de l’Union et non par les peuples est significative de la montée d’une aristocratie européenne persuadée que la population n’a plus son mot à dire dans les affaires européennes. Au lendemain du rejet par les français du T.C.E, certains iront même jusqu’à dire que le peuple n’était pas assez mûr et intelligent pour prendre cette décision.

Un avenir pour l’Union Européenne.

Les quelques débats contradictoires qui ont eu lieu entre les partisans d’une Europe libérale et ceux d’une Europe raisonnée montre à quel point ces premiers sont incapables d’avoir la moindre argumentation crédible sur les sujets européens et s’enfoncent systématiquement dans une défense pathétique qui vise à « ringardiser » les opposants à l’Europe libérale.

L’Etat-Nation, seul cadre véritablement adapté à la démocratie doit rester l’élément fondamental de la construction européenne. L’Europe doit se construire sur le dynamisme des Nations plutôt que sur leur asservissement. Notre avenir ne peut que passer par la mise en place d’une Europe à la carte établissant des coopérations libres et consenties dans des domaines aussi divers que l’industrie, la santé, les nouvelles technologies… Cette Europe à la carte permettrait d’éviter les blocages dus à la règle de la majorité et n’entraînerait pas systématiquement un pays dans un programme européen auquel il ne souhaite pas participer lui laissant ainsi une liberté essentielle.
Parce que chaque Etat a construit son modèle économique, social et politique en fonction de son histoire, vouloir homogénéiser l’ensemble des pays de l’Union Européenne est un non-sens politique et culturel. La mise en place d’une Europe à la carte proposée par Nicolas Dupont-Aignan et Debout la République est la seule alternative constructive pour l’avenir de l’Union Européenne.

VB - dljhn

* Traité établissant une Constitution pour l'Europe.

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