Jean Sarkozy : « casse-toi, jeune c... ! »
Par Laurent Pinsolle
Dans sa grande magnanimité, le gouvernement a annoncé que les représentants de l’Etat pourraient ne pas voter pour la désignation du président de l’EPAD. Mais ce pas en arrière a tout de suite été relativisé par les déclarations du nouvel électeur décisif, très favorable au rejeton du président…
Dans sa grande magnanimité, le gouvernement a annoncé que les représentants de l’Etat pourraient ne pas voter pour la désignation du président de l’EPAD. Mais ce pas en arrière a tout de suite été relativisé par les déclarations du nouvel électeur décisif, très favorable au rejeton du président…
Un compromis qui n’en est pas un
A la base, ce sont dix-huit personnes qui devaient participer à la désignation du président de l’EPAD, neuf représentants de l’Etat et neuf représentants des collectivités locales. Devant l’immense polémique suscitée par la perspective de la nomination de Jean Sarkozy, un député socialiste a suggéré que l’Etat renonce à ses votes, laissant les neuf représentants des collectivités locales décider, quatre élus UMP, quatre élus PS et le président de la chambre de commerce des Hauts de Seine, Claude Leroi.
Ce dernier ayant été conseiller municipal à Neuilly pendant vingt ans, on pouvait déjà imaginer qu’il ne serait guère défavorable au rejeton du président. Bizarrement, il a levé les moindres doutes qui pouvaient encore exister en disant de Jean Sarkozy hier que « c’est un garçon de qualité, sympathique, que je connais depuis très longtemps », ajoutant également que « si le nouveau président du conseil d’administration est un garçon brillant qui a des idées et des relations, ça n’en sera que mieux ».
Jean sans gêne
Bref, ce que Luc Châtel présente comme un compromis pour tenir compte des susceptibilités des uns et des autres, n’en est absolument pas un. Mais ce qui est incroyable est tout de même l’incapacité du pouvoir en place à conserver une certaine retenue, qui devrait imposer à Claude Leroi le silence. En effet, puisque le gouvernement présente cette renonciation comme un compromis, il devrait veiller à ce que l’électeur décisif se comporte de manière relativement neutre. Mais non, la décence leur semble étrangère.
D’ailleurs, Jean Sarkozy mène un combat qu’il sait gagner d’avance. Cela se retrouve dans ses discours puisqu’il ne demande même pas à être jugé sur ses propositions pour la Défense, mais sur ce qu’il fera, partant donc du postulat qu’il sera élu, de toutes les façons. Il faut dire que cela est plus facile que de monter un véritable programme et faire véritablement campagne, ce que les conseillers du président auraient tout de même pu avoir la décence de prévoir pour donner un minimum le change.
Face à un Jean Sarkozy tellement sans gêne qu’il ne prend même pas la peine de donner le change en faisant campagne avec quelques propositions et se contente de demander à être jugé sur ses actes futurs, il n’y a qu’un seul commentaire qui me vienne à l’esprit : casse-toi, jeune c… !
Laurent Pinsolle (Le blog gaulliste libre)
Source : www.lemonde.fr
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